Visite du Haras des Sylves par les BTSA PA 1ère année

Article rédigé par Coudoux Zoé, Ben Jenec Maëlle, Bellancourt Léa, Falaize Sarah, Arsène Lomane, étudiants en BTSA PA 1ère année.

Mardi 14 novembre, nous avons visité le Haras des Sylves situé à Vieux-Pont-en-Auge. A notre arrivée, nous avons fait la connaissance de Marie Chauveau, qui nous a rapidement expliqué l’histoire de son Haras qu’elle a acheté il y a 3 ans. Ils sont 3 associés : Marie Chauveau, son conjoint ainsi que sa société. Marie est la seule présente sur place à s’occuper de l’exploitation.

Venant du monde du commerce avec un CAP, BEP coiffure, elle choisit de se reconvertir dans le domaine de l’élevage équin, passionnée par les chevaux. Lors de son installation elle n’avait aucune formation dans le domaine de l’élevage, elle a tout appris d’elle-même sans aide.

Le haras a été labellisé en février 2022 par le label EquuRES, un label environnemental et bien-être animal de la filière équine.

Au total 20 chevaux dont 3 étalons sont présents au Haras des Sylves, essentiellement des chevaux de dressage de races allemandes KWPN et Oldengbourg ainsi que des chevaux ibériques pure race espagnole. Elle possède également quelques chevaux Américains de races paint horse et appaloosa. Les équidés proviennent en grande majorité du territoire français. La doyenne du troupeau est âgée de 12 ans, nous pouvons donc en déduire que cet élevage est plutôt récent.

Ses chevaux restent au pré toute l’année, avec du foin à volonté et des rations floconnées adaptées aux poulains comme aux chevaux adultes. La marque utilisée pour les granulés est Dynavena. Les chevaux ont également à disposition une pierre à sel dans toutes les installations et sont complémentés en CMV. Cette année, Marie a réalisé des analyses de son foin, il est prévu qu’elle fasse analyser son sol l’année prochaine.

Les prés sont communiquants et les parcelles assez vallonnées, ce qui permet notamment aux juments de ne pas perdre trop de muscles pendant leur gestation. Durant la visite nous avons eu l’occasion de circuler entre les paddocks qui sont tous équipés de clôtures électriques, d’abreuvoirs anti-gel et d’abris.

Nous avons rencontré ses 3 étalons, un de 3 ans et deux de 2 ans. Ils sont dans le même paddock tout au long de l’année. Marie Chauveau les a elle-même éduqué pour qu’ils aient un bon comportement entre eux, envers les autres équidés mais également un bon contact avec l’homme. Les étalons sont élevés de manière à ce qu’ils ne sautent pas les clôtures lorsqu’une jument se tient à proximité pour éviter tout risque de danger. 

Ses étalons sont mis à la reproduction à l’âge de 2 ans. Ils respectent les critères liés au stud book de leur race (livre généalogique pour l’espèce chevaline, dont il existe un par race reconnue en France).

L’éleveuse nous a expliqué quel type de vermifuge elle utilise :

  • Vermifuge naturel à petite échelle : cures de cynorrhodon, glands et noix. Présence de tanin donc il faut faire attention à la quantité ingéré par les chevaux pour éviter une intoxication.
  • Vermifuge chimique : elle a recours à des coproscopies, c’est une analyse des excréments des animaux qui servent à déterminer les parasites présents dans l’organisme de l’animal, afin de cibler le type de vermifuge à utiliser.

Nous nous sommes ensuite rendus à la pâture des poulinières, qui étaient accompagnées de leurs poulains de l’année. Nous avons pu entrer dans le paddock pour faire connaissance avec les petits et leurs mères. En 2023, l’éleveuse a fait naître 7 poulains, pour l’année 2024 elle prévoit d’en faire naître 8 et 15 en 2025. Puis nous avons poursuivi avec le paddock de ses pouliches de 2 ans.

Nous avons continué par la salle de la barre gynécologique, spacieuse et aménagée pour que les échographies et les inséminations se déroulent en toute sécurité aussi bien pour l’homme que pour la jument.

A côté se trouvent les boxes de poulinage qui mesurent 4x6m, capitonnés pour éviter tout risque de blessures. Les boxes sont équipés de fenêtres qui permettent aux juments de rester en contact entre elles et d’être rassurées, et de caméras afin de s’assurer du bon déroulement du poulinage. Devant ce bâtiment est installée par terre une dalle alvéolée permettant une bonne structure du sol.

Le premier jour qui suit la mise bas, le poulain et sa mère ont accès à une carrière en sable : c’est une surface restreinte qui évite à la jument de se blesser et dont le sable permet au poulain d’avoir une matière plus molle pour faciliter ses aplombs. Le deuxième jour, ils sortent dans un petit paddock en herbe et ce n’est que plus tard qu’ils rejoindront le troupeau.

Nous sommes retournés au bâtiment principal où se trouvent les boxes ainsi que le manège, la sellerie et la graineterie. Marie Chauveau rentre très rarement ses chevaux aux boxes, seulement en cas de blessure ou de mauvais temps.

Elle nous a ensuite montré son manège dont le sol est composé de sable et de fibres. On nous a expliqué que les fibres mélangées au sable sont un atout car cela empêche le cheval de s’enfoncer dans le sol. Dans son manège, elle a installé un rond de longe démontable pour pouvoir y travailler ses jeunes chevaux. Derrière il y avait également la sellerie où se trouve tout son matériel.

Enfin, l’éleveuse a mentionné les 40 ha de forêts lui appartenant. La particularité de cette forêt est qu’elle possède plusieurs points de drainages, ce qui évite les inondations au niveau des paddocks. Pour clore la visite, elle nous a montré son stock de foin, ses engins agricoles et son van.

Dans cet élevage, l’entrée d’argent provient de la monte par ses propres étalons. Pour les poulains, l’objectif est de les vendre sous la mère ; lorsque ce n’est pas possible, ils sont valorisés et vendus à 3 ans.

Un grand merci à Marie Chauveau pour son accueil et ce partage d’expérience !