Le mardi 2 mai, les BTS Productions Animales 1 sont allés visiter une exploitation bovine et avicole, localisée à Tournebu dans le Calvados. Jean-Charles Marie nous a accueillis dans son exploitation. Ayant fait un BEPA suivi d’un bac pro CGEA et enfin un BTS PV au Robillard, il était content de retrouver ses anciens professeurs.
Depuis le 1er avril 2017, Jean-Charles Marie travaille avec son frère après le départ en retraite de ses parents quelques mois auparavant. La ferme était composée d’un troupeau de 300 vaches allaitantes de race Charolaise et de 300 ha divisé en deux lots . Ils ont 100 ha d’herbe et 200 ha de culture (une majorité de blé). Leur père faisait beaucoup de génétique, le troupeau était donc de très haute valeur.
Malheureusement, suite à un retour positif d’un test de tuberculose, 400 animaux ont été abattus, cela représentait la totalité des animaux présents sur le site. Tout le cheptel était inscrit au Herd-book charolais ce qui les a aidé à remonter la pente et reconstituer un nouveau cheptel égal voire meilleur au niveau de la génétique. Les souches du nouveau troupeau proviennent d’une exploitation de Poitou charentes qui est spécialisée en génétique de haute qualité.
Les frères Marie ont actuellement 90 mères dont 40 qui sont dites “mères à taureau”. Ils favorisent un vêlage 2 ans plus qu’un vêlage 3 ans car, chez les charolais, le bassin est moins gras et apporte donc un vêlage plus facile à cet âge là. Les taureaux de l’exploitation sont prélevés sur des vaches en chaleur et non sur des mannequins. Les vaches sont également prélevées pour leurs embryons, ils peuvent en prélever jusqu’à 8 à 9 embryons par vache. Les inséminations sont réalisées par INNOVAL.
L’atelier avicole est composé de deux bâtiments de 400 m². Jean-Charles est chargé de cet atelier. Il y produit du chapon, des poulets ou encore des pintades.
L’exploitation est labellisée, elle fait partie du Label campagnard Normand. Il doit donc suivre un cahier des charges pour le conserver. Il fait ses poulets en 84 jours ce qui est beaucoup par rapport aux exploitations non labellisées (en moyenne 50 jours).
Le GMQ des poulets doit être en constante évolution, il doit se trouver entre 20 et 40 g/j selon intensivité des élevages, si ce n’est pas le cas, c’est un indicateur de problème que ce soit d’eau, de température ou encore sanitaire.
Pour devancer ces problèmes, Jean Charles Marie a investi dans le « label Box » (un outil d’automatisation généralisé), gérant la climatisation, la lumière, la nourriture ou encore la ventilation. L’alimentation est automatisée; il y a un capteur en bout de chaîne pour réapprovisionner dès qu’il n’y en a plus.
La totalité de la nourriture de l’exploitation est achetée chez AGRIAL.
La litière est composée de 1 tonne de paille broyée pour chaque lot, les bâtiments sont coupés en deux, il y a donc 4 lots sur l’exploitation. Les poulets ont normalement un accès extérieur à partir de 42 jours, ils sortent avant 9h le matin (dans le cahier des charges) et rentrent pour la nuit. Actuellement, il attend l’autorisation du gouvernement suite à la crise de la grippe aviaire de cet hiver.
Pour conclure, le GAEC Marie et Fils a subi des moments difficiles mais ils ont su se relever tout en essayant de tirer le positif de la situation en améliorant ce qu’ils possédaient. Leur exigence, leur rigueur et leur travail débouchent sur une réussite technique comme économique très satisfaisante pour ces éleveurs.
Rédaction : les BTS PA 1ère année