Le mardi 10 mai 2022, les BTSA Productions Animales de deuxième année se sont rendus en visite au GAEC de la Cour Madame à Saint-Ouen-le-Pin dans le Calvados. C’est une ferme de polyculture-élevage laitière en agriculture biologique.
C’est une exploitation familiale qui se compose de 2 frères. Chaque semaine de travail est organisée autour de la traite des vaches, cela permet aux 2 associés de savoir les tâches qu’ils ont à accomplir. Pendant 1 semaine l’un des deux frères s’occupe de la traite, pendant que le deuxième alimente les bovins et les surveille. Cette organisation leur permet aussi de pouvoir se dégager du temps avec leur famille et de pouvoir prendre des congés, environ 5 semaines par an.
C’est une exploitation autonome donc peu dépendante des achats extérieurs, dont l’objectif est l’autonomie maximale, avec une valorisation optimale de l’herbe dans les rations et une complémentation avec des céréales autoproduites (blé et maïs).
L’atelier de bovins lait se caractérise par du croisement en 3 voies : en race pure Prim’Holstein pour le premier vêlage puis en croisé Montbéliarde et Jersiaise pour les suivants. Ce choix a été fait pour les caractéristiques propres aux trois races (qualité du lait, quantité produit et conformation). Les 500 000 litres de lait sont récoltés par Lactalis; ils en vendent également à une usine de fabrication de Teurgoule et à des magasins au label Biologique.
Nous avons pu découvrir l’atelier de génisses en pâture chez ces éleveurs. Les génisses sont mises en pâture à l’âge de 3 semaines ce qui n’est pas commun à toutes les exploitations où les génisses sont élevées en bâtiment. Elles sont encore alimentées avec du lait doux jusqu’à leur 4 mois d’âge. L’objectif de ces éleveurs en agriculture biologique est de minimiser au maximum l’intrant de médicaments chez les veaux afin de développer leur propre immunité.
L’exploitation se compose de 188 hectares de SAU dont 172 de prairies naturelles et temporaires destinées pour le pâturage, mais aussi pour la réalisation de foin, d’enrubannage et d’affouragement en vert. Les vaches pâturent de mars-avril à mi-décembre.
Pour maximiser l’exploitation de l’herbe, c’est 400 à 500 tonnes de foin séché en grange qui est produit sur l’exploitation par an. C’est une façon de produire du foin différente de celle que l’on peut connaître, encore peu développée, qui possède des avantages mais reste coûteuse.
Chaque vache du GAEC consomme en moyenne 3,5 kg de foin par jour en ce moment, cette quantité varie selon l’année, l’hiver elles en ont plus. Sur la saison estivale, il s’ajoute à la ration de l’herbe fauchée dans les prairies temporaires, récoltées à l’autochargeuse et apportée au cornadis
Virginie REMION, Nicolas MAHEUT et Camille LAURENS
Étudiants en BTSA PA 2